
Dans la brume du petit matin
empestant la poudre et la peur
j’ai vu se briser tant de destins
sous les balles des tirailleurs.
Excusez-moi, ma mère.
J’ai oublié les prières
que vous chantiez jadis
au pied du crucifix.
Je ne crois plus
Je ne vis plus
Les obus explosent les rêves d’avenir
des hommes broyés dans ce conflit.
Moi-même je vais rejoindre ce pays
où l’on existe qu’à l’état de souvenir.